Aujourd’hui, je dois partager avec vous une triste nouvelle ! J’ai appris que trop d’information influence la dégradation de notre cerveau !
Ceci paraît illogique, mais non, malheureusement c’est vrai, regardez comment ça marche :
Infosphère est un espace illimité, capable de s’étendre indéfiniment et produire également des sources d’enrichissement indénombrables. Ce qui la rendre aujourd’hui (par rapport à l’espace physique), une plate-forme parfaite pour le développement de différents modèles économiques, ainsi qu’un lieu idéal pour l’intercommunication.
Nous vivons à une époque où la valeur de l’éducation et des connaissances est en forte demande et les services habituels sont de plus en plus remplacés par des équivalents dématérialises. Alors que notre corps reste plus souvent devant différents écrans, notre esprit se déplace à grande vitesse en surfant les différentes sources accessibles sur Internet.
Le problème apparaît à cause de la quantité extrême d’informations disponibles aujourd’hui. En fait, la capacité de notre cerveau à consommer l’information est limitée et pour s’adapter à la situation il possède deux options :
- Simplifier jusqu’aux clichés stéréotypés. Ce fait est lié à la particularité de notre psyché
- Ignorer des informations redondantes
Comme résultat, nous sommes confrontés à un problème de perception de l’information qui influence notre manière de consommer.
Trop d’information nous incite à la simplifier,
à stéréotyper
Plus nous simplifions, plus nous commençons à ignorer les matières compliquées et volumineuses. Par la suite, moins nous les gardons dans notre perception intellectuelle et moins nous sommes capables de les comprendre et de les percevoir. Comme la société en générale en train de consommer moins en moins d’information compliquée, la demande diminue. Et comme dans l’économie, lorsque la demande diminue, la production se réduit automatiquement.
Ce qui nous amène encore plus loin : les prépositions d’information deviennent plus laconiques, simplifiées, superficielles.
Ce problème était déjà indiqué au VIIIem siècle par Gottfried Leibniz, un grand scientifique, philosophe, historien. Il a remarqué que l’humanité décente vers la barbarie, en étant incapable de démêler le volume des connaissances existantes à l’époque.
Aujourd’hui, nous communiquons de plus en plus par l’intermédiaire des mèmes. Ce sont des unités d’une culture ou d’un ensemble de comportements qui sont transmis d’un individu à une autre par imitation ou par d’autres moyens non génétiques. C’est comme un élément, un réplicateur d’information stockée dans notre cerveau et capable de se reproduire à l’identique.
Un mème Internet est une idée ou un concept simple, propagé à travers le Web. Cette idée peut être présente en forme d’un hyperlien, d’une vidéo, d’un site Internet, d’une image, d’un hashtag, d’un personnage récurrent ou simplement par une phrase ou un mot. Il peut être distribué via les réseaux sociaux, les blogs, les messageries instantanées, les actualités et d’autres services en ligne.
Il peut se transformer au fil du temps, occasionnellement ou du fait d’un commentaire, d’imitations erronées ou d’une parodie.
Les mèmes sont capables d’évoluer et se distribuer de manière virale, atteignant rapidement une popularité mondiale !
Aussi comme disparaître dans quelques jours après leur publication. Ils sont le phénomène de notre culture moderne. Chaque membre de la société cherche à l’introduire ou à modifier des mèmes pour rendre leur message plus attractif, plus impactant, créer le buzz. Ils sont utilisés aujourd’hui commercialement dans le marketing viral.
Chaque mème n’est qu’une représentation stéréotypée, mais pas ce que nous avons vraiment compris, délibéré et réellement réfléchi. Nous les absorbons sous mécanisme d’imprinting en répétant après quelqu’un, en imitant. Comme les enfants.
Une petite enfant peut apprendre et répéter des mots très complexes, mais il est inutile de penser qu’en prononçant il comprend réellement de quoi il parle.
En remplissant notre esprit par des mèmes et ensuite en les transmettant, nous évitons la fonction «normale» de notre cerveau – la réflexion. Sa nécessité devient futile !
L’effet WOW est activé ! Je vois la chose qui me plaît, je suis surprise, impressionnée, je dis WOW ! Et puis je partage cette information avec mes amis, ou je «Like» ! Tout cela est accompagné par la libération de dopamine dans notre cerveau, l’hormone du plaisir qui nous motive à repasser vers l’information suivante ! Trop d’info, trop de choix ne nous obligent plus de nous concentrer pour comprendre, nous sommes pressés d’obtenir de nouvelles impressions, de nouvelles doses d’informations stimulantes !
La fonction de réflexion devient futile, elle n’est plus utilisée de manière appropriée, ce qu’amène vers sa dégradation. Ainsi, nous pouvons consommer énormément d’informations, mais très peu restent dans notre mémoire.
Les changements en nous se font par étapes, progressivement et donc nous ne les remarquons pas ! Nos idées sur qui nous étions et sur notre façon de penser à un certain moment ne correspondent pas à la réalité. C’est facile à vérifier si dans notre passé nous avons tenu un journal intime, fait des vidéos ou écrit un livre. Il suffit de nous retourner à ces sources de confirmation et nous serons surpris de voir comment nous sommes transformés. Et aussi que nos souvenirs de nous-mêmes, de notre ancienne vision de monde ne correspond pas à la réalité !
Il faut considérer les mèmes comme des unités d’information que nous stockons dans notre cerveau. De plus, nous avons tendance à choisir des mèmes basés sur des convictions installées dans notre culture, dans notre société.
Plus ce mème est proche de notre mentalité, de notre perception du monde, plus il est compréhensible pour notre niveau de développement, plus il a des chances de se propager rapidement autour de nous.
En fait, il faut dire que la culture et mentalité n’existent pas en dehors de nous, de nos esprits. Il n’y a que des «produits de culture » c’est-à-dire des films, des livres, des images, etc. La culture elle-même n’existe que dans les supports à l’intérieur de nos têtes. C’est-à-dire, que autant qu’il y a des personnes capables à comprendre et à apprécié ces films, livres et d’autres produits mémétiques, cette culture particulière existe, mais avec la disparation de toute cette population, ces matériaux perdent leur valeur, il n’y aura plus de personne pour les interpréter.
Comme par exemple, nous ne savons pas quel type de musique était utilisé dans les théâtres antiques. En fait, les mèmes, comme les falsifications de nos pensées, quand ils perdent leur lien avec le contexte, ils perdent sa valeur également !
Lorsque la compréhension du matériel disparaît, son utilité disparaît également. Nous pouvons avoir des informations, des connaissances, mais si nous ne savons pas les appliquer en pratique pour résoudre des problèmes réels, ils ne valent plus rien.
Les manière de diffusion de l’information aujourd’hui, la réplication, l’imitation des mèmes, ne nous laisse plus de place pour la réflexion
Nous avons accès à des tonnes de connaissances, mais nous ne les utilisons pas en notre faveur, nous sommes assis sur un trésor, éblouisse par sa lumière, mais tout ce que nous faisons dans la pratique est nos selfies sur le portable, le partage et les «likes» ! Nous nous dégradons en perdant la capacité de convertir ce trésor en quelque chose de différent. Nous nous éloignons de plus en plus de la capacité de transformer des choses ordinaires en nobles. Parce que cela demande trop d’efforts et nous sommes en train de perdre ces acquis.
Chaque mème c’est juste une reproduction, une copie, mais pas ce que nous avons vraiment réfléchi. Il s’agit d’une falsification du processus de réflexion, de son imitation. Ce qui tue la capacité de réflexion elle-même.
Il existe une théorie du complot selon laquelle les médias créent des histoires stupides exprès pour détourner l’attention du public des problèmes politiques, provoquer des réactions attendues ou effacer la frontière entre l’imagination et la réalité. Mais la vérité est plutôt que les médias ne tentent pas de diluer des cerveaux humains, mais utilisent les possibilités déjà existantes pour distribuer successivement les conneries virales, car le cerveau des consommateurs est potentiellement déjà prêt à l’utilisation de telle sorte d’information.
Le problème ne se cache pas dans les médias viraux que nous recherchons avec plaisir, mais dans notre habitude de consommer sans réfléchir des médias de bad gamme.
Aujourd’hui, nous sommes absorbés par la consommation permanente d’information sans prêter attention à sa qualité intellectuelle. Et même, si nous consommons des informations de haute qualité, mais nous ne prenons pas de temps à réfléchir, à comprendre et à utiliser en pratique, l’effet reste le même ! Lorsque nous agissons, notre cerveau se développe. Plus nos actions sont compliquées, plus c’est remarquable ! Mais si toutes nos actions consistent en des «likes» et des «partages», notre fonction intellectuelle se dégrade…
La culture est la somme totale de différents représentants d’une société particulière. Elle n’existe pas en réalité, nous ne pouvons pas la toucher, mesurer son niveau. Chaque personnalité possède un certain niveau d’éducation. Chacun de nous est un support pour une partie de la culture. Ensemble, nous donnons une représentation abstraite, généralisée par des valeurs communes, les traits spécifiques qui caractérisent une population.
Autrement dit, plus haut est le niveau d’éducation de chaque individu, plus élevé le niveau culturel de la population en générale.
Lorsque le processus de réflexion de chaque membre de la société est simplifié, tout cela diminue automatiquement le potentiel commun, la totalité de la culture !
Si, dans la société, les indicateurs d’éducation, de consommation d’information sont réduits, transformés, simplifies, ceci indique une dégradation de cette culture dans son ensemble !
La tendance de notre cerveau devant l’excès d’information à simplifier, à stéréotyper, remplit notre monde d’information par les clichés, par les réplicateurs. En retourne, les médias produisent plus en plus d’information rapide à consommer, la nécessité de la réflexion disparait, nous arrêtons de voir les objets comme un processus, c’est-à-dire en toute leur complexité et leur intégralité !
Doucement, nous nous dégradons…
Un sujet lui-même complexe, mais bien synthétisé. y a-t-il eu des recherches faites sur ce qui pourrait briser ce cycle, et nous inciter à prendre davantage de temps à traiter l’information que nous recevons, ou à la solliciter d’une autre manière ?
Bonjour, Elodie, merci pour votre commentaire 🙂
Je ne suis pas au courant des recherches effectuées,
mais je pense qu’une simple prise de conscience de chaque individu suffit.
Et en conséquence, la correction de nos propres actions, un choix réfléchi des médias consommés,
la lecture peuvent bien aider …