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Chacun de nous a déjà vécu au moins une fois dans sa vie la perte d’une personne proche, donc la disparation a provoqué un grand choc au tout début, l’incapacité d’accepter une telle vérité, l’impossibilité de comprendre qu’on n’étendra plus jamais sa voix, qu’on ne pourra pas la toucher, embrasser à nouveau, la voir, parler… On passe par tout les stades, le déni au tout début, l’impossibilité à croire à la réalité, l’impression d’être dans un cauchemar… se réveille le matin et encore plonger dans cette immense douleur de la compréhension que la vie comme hier s’est transformée à tout jamais… se souvenir encore et encore de ces instants où on est appris cette terrible nouvelle.

Chaque personne vit sa perte, son deuil différemment, même si selon les psychologues, nous tous passons par 5 étapes :

1. Le déni. L’étape où nous refusons d’accepter la réalité, de manière consciente ou inconsciente.

2. La colère. Il peut être exprimé différemment et se dirigé dans diverses directions absolument imprévisibles, par exemple contre l’injustice dans la vie, contre une personne qui a disparu, même si ce n’était pas de sa volonté, contre nous-mêmes, si nous ressentons pour les raisons les plus absurdes, que nous avons pu empêcher qu’un tel événement ne se produise.

3. Le marchandage. À ce moment nous faisons des tentatives de prendre la situation sous le contrôle, même si ce n’est pas possible. Dans ce cas, nous essayons de rationaliser la douleur, ou de trouver un sens à ce qui s’est passé. Cette phase peut aussi être accompagnée de pensées telles que «je donnerais tout pour revenir en arrière, même si une partie de nous comprend bien que ce n’est plus possible». Mais au plus profond de nos âmes, nous pouvons encore attendre un miracle, que demain nous ouvrions les yeux et tout cela disparaîtra sans laisser de trace, comme un cauchemar !

D’autres, même des athées convaincus, peuvent à ce moment commencer à croire à la continuation de vie après la morte, même s’ils considéraient auparavant cette idée comme complètement absurde et insensée. Tout cela, pour avoir une petite étincelle d’espoir à se retrouver au nouveau…même si dans un autre monde. Cette étape on peut décrire comme l’étape des illusions… qui peuvent parfois être très dangereuses pour notre psychisme. Dans cette phrase, il est très important de comprendre qu’il est impossible de ramener une personne perdue et la nécessité d’accepter la réalité, afin de continuer à progresser dans le processus de deuil.

4. La dépression. Plus d’espoir.. plus de lumière, plus d’illusions, la perte de sens de la vie… la compréhension profonde qu’on ne peut rien changer… On vit automatiquement, il n’y a plus d’intérêt pour rien, rien ne nous fait rire, sentir, vibrer… À ces moments-là, nous avons tendance à chercher des échappatoires… Nous devenons très vulnérables à toutes les sortes d’addictions, qui peuvent être négatives et destructrices, comme l’alcool, diverses substances nocives, le jeu d’argent, vidéos ou dans quelque sorte plus «positives» comme le travail ou sport, le nettoyage de maison ou l’étude par exemple.

Le problème est qu’à cette étape-là, ces actions ne sont pas appliquées pour améliorer notre vie, mais plus tôt comme passe-temps, pour tout oublier, pour détourner l’attention d’une douleur émotionnelle intense et persistante. Ces échappatoires peuvent prendre des proportions incommensurables, exagérées qui puissent souvent nuire à toutes les autres sphères de notre vie.

Voici le partage de chat GPT pour cette phase :

1. Perte d’intérêt : La personne peut perdre son intérêt pour les activités qu’elle aimait autrefois. Les choses qui étaient importantes ou agréables peuvent sembler insignifiantes ou sans importance.

2. Isolement social : La personne peut se retirer de ses amis et de sa famille, éviter les interactions sociales et se sentir coupée du monde extérieur.

3. Fatigue et épuisement: La personne peut se sentir épuisée physiquement et mentalement, avoir des difficultés à se concentrer et être facilement distraite.

4. Problèmes de sommeil: La personne peut avoir des difficultés à s’endormir ou à rester endormie, ce qui peut entraîner une fatigue et une irritabilité supplémentaires.

5. Changements d’appétit : La personne peut éprouver une perte d’appétit ou manger plus que d’habitude pour faire face à ces émotions.

Pendant cette période apparaît un sentiment que notre entourage cesse de nous comprendre… Nous avons tendance à nous focaliser seulement sur un seul centre d’intérêt, afin d’économiser notre énergie. La durée de toutes ces étapes peut être complètement variée pour différentes personnes. Ça dépende d’énormément de choses comme par exemple des traumatismes et des expériences passées, de la sensibilité, de la personnalité elle-même, de se manière habituelle de voir les événements de la vie sous une lumière négative ou positive.. Ça dépende même d’une liste de choses qui ont disparu de notre vie avec cette perte… Une liste qui pourrait être totalement imaginaire et être jugée uniquement par notre propre perception qui à ce stade peut être fortement endommagée ! De perspectives non réalisées que nous associons inconsciemment ou consciemment avec la personne disparue.

Bref, c’est une période très compliquée et si nous ne recevons pas le soutien d’amis, de famille ou d’aide psychologique cela peut durer très longtemps et laisser des traumatismes très profonds !

Des cicatrices qui ne guérissent jamais et qui même au fil des années submergent de temps en temps comme des flash-back dans notre état émotionnel, influencent notre comportement, nos pensées, nos choix de vie.

Si nous parvenons à sortir de cette phase, que malheureusement n’arrive pas à tout le monde, nous accédons à la phase 5. d’acceptation. Elle est caractérisée par une diminution de la douleur, l’apparition de plans pour avenir, un sentiment de paix intérieure… la vie ne devient pas tout rose, mais nous commençons à sortir de notre carapace, envisager d’avancer malgré notre perte.

Maintenant, je vous propose de retourner à notre sujet initial !

ROBOTS ÉMOTIONNELS DEADBOT

Le gros problème est que pendant toutes ces étapes du deuil, nous sommes très vulnérables et avons du mal à contrôler nos émotions, nos états et parfois nos actions. La perception du monde est déformée, toute notre énergie, notre attention est focalisée sur ce traumatisme, qui est très violent pour notre psychisme. Toutes nos pensées, toutes nos actions passent par le prisme de cette disparation, les couleurs de la vie disparaissent, nous traversons cette étape de notre existence comme dans un brouillard, gris, sans issues, sans limites visibles. Et nous agissons de manière irrationnelle et sommes capables à tout pour récupérer la situation.

Si dans les temps anciens, les gens étaient prêts à payer d’énormes sommes d’argent à des charlatans «spirituels» pour avoir la possibilité de contacter un être cher décédé, même sous forme d’un esprit, alors à notre époque, ce «service» a reçu un upgrade… Maintenant, il devenu automatisé et pour même objectif on peut utiliser les «deadbots».

Une technologie qui soulève de nombreuses questions éthiques. «Deadbot» est un outil qui aide à incarner l’esprit de notre proche disparu. Ce sont des applications qui permettent de maintenir l’illusion de parler avec des personnes après leur mort.

En 2018, le journaliste américain James Vlahos a réussi à intégrer une intelligence artificielle dans l’application Facebook Messenger, afin de prolonger des conversations avec son père, mort d’un cancer. On peut voir l’apparition de «Deadbot» dans différents films comme «Black Mirroir», «Unité 42». Dans «Better than us», ce fait prend les proportions encore plus signifiantes, car Intelligence artificielle est placée dans un robot qui représente une copie d’exacte de l’enfant disparu et reproduise non seulement sa manière de parler, mais aussi ces actions habituelles.

COMMENT FONCTIONNENT DEADBOTS ?

Il s’agit d’un sort d’avatar qui rassemble tous les souvenirs qui sont restés après cette personne à partir ds vidéos, de photos, de publications sur Internet, de conversations enregistrées, etc. Plus vous avez des matériels qui représentaient cette personne dans sa vie, plus vous avez de chances grâce aux algorithmes très puissants de «ressusciter» cette personne.

Sa recréation permet de maintenir un contact virtuel, avoir une conversation sensée qui reprend la manière de cette personne de s’exprimer, en créant une illusion terrifiante qu’elle est encore là, présente dans notre vie. Certes, cette imitation des réponses possibles, de ses réactions, ça nous offre un soulagement instantané… la possibilité de dire tout ce que nous n’avons pas eu le temps de dire… Une sorte de prothèse émotionnelle, un remplacement artificiel qui permet pour un court moment de s’échapper de la réalité et croire que notre proche est toujours là..

Le problème c’est que c’est comme mettre un simple pansement sur une plaie purulente… sur surface on ne verra rien, mais la blessure ne guérira pas… et risque même aggraver notre traumatisme en nous amenant de plus en plus loin de la réalité.

Bien sûr, c’est le choix de chacun, on est tous différents et il est impossible de juger la personne qui utilise ce sort de recours, car certaines pertes sont impossibles de survivre…

Mais en acceptant cette possibilité, nous renonçons à notre vie… nous plongeons dans une illusion, dans une réalité virtuelle qui n’existe pas. Nous refusons de traverser toutes les étapes douloureuses de notre deuil afin de pouvoir récupérer la vie normale, d’avancer. Même si les réponses et réactions de «deadbot» nous semblent humaines, même si ces applications aujourd’hui sont capables d’imiter sa voix, le son de son rire, elles ne pourront jamais remplacer la personne disparue, la chaleur de ses mains, son vrai sourire, sa véritable présence, ses émotions…

De nombreuses start-up dans ce domaine sont là, pour nous «aider», mais pensons-nous que plus nous sommes vulnérables, plus notre douleur est insurmontable, plus nous sommes prêts à payer pour l’éviter… C’est un business, une mine d’or qui est basée sur des souffrances incommensurables… et par conséquent, pose un certain nombre de problèmes éthiques.

Même s’il est possible à comprendre toute la profondeur de la douleur qui pousse à faire ce choix, afin de rétablir la possibilité de continuer à communiquer avec la personne disparue… Demandons-nous honnêtement nous-mêmes : combien de fois avons-nous relancé l’appel juste pour écouter sa dernière messagerie ? Regardé les photos ou vidéos où nous étions ensemble ?? Aspiré l’odeur des vêtements pour ressentir sa présence ? Afin de seulement pour un très court instant d’avoir cette possibilité à revivre les souvenirs ?

Mais si nous avions eu le courage de poser la question :

La personne qui est morte, veut-elle vraiment que nous souffrions si longtemps ? Est-ce qu’elle souhaite qu’au lieu de garder les véritables souvenirs d’elle, puisse être des moments très court, mais heureux que nous ayons vécus ensemble, qu’ils soient remplacés par une copie artificielle, une imitation d’elle même ?

N’y a-t-il pas plus d’égoïsme dans cet acte et de notre envie d’éviter la douleur à tout prix que la véritable amour envers elle ? Ces questions sont bien sur rhétoriques et chacun porte sa propre vérité et son propre jugement à ce sujet…

Mais aujourd’hui, de nombreux pays commencent à s’interroger sur la légalité de l’utilisation de «deadbots» et leur côté étique.

Voici les points importants qui ont été soulevés :

  • La nécessité de consentement du défunt à l’utilisation de ses données après son décès.
  • Les Risques liés à l’usurpation de l’identité d’une personne (vivante ou décédée)
  • L’Impact psychologique sur celui ou celle qui converse avec la personne décédée

Bref, la mort n’est pas un domaine de business comme les autres… certes, c’est une mine d’or, mais avec une odeur qui risque de vous hanter même au-delà de votre propre disparation….

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2 thoughts on “LES ROBOTS ÉMOTIONNELS (DEADBOT) OU LA VIE APRÈS LA MORT

  1. Jessica M says:

    Super article ! J’avoue que je n’avais jamais entendu parler de deadbot, c’est un sujet très intéressant. D’un coté c’est très tentant de pouvoir continuer à communiquer avec ces parents, son conjoint ou ses enfants disparus… d’un autre coté, comment faire son deuil et se tourner à nouveau vers le futur ?

    1. Merci beaucoup, Jessica, pour ce commentaire !
      Comme toujours, c’est un choix personnel et dans ce cas précis en plus très lourd émotionnellement,
      mais je pense que si une personne reçoit le soutien très puissant immédiatement de la part de sa famille
      ou de ses amis, ou une aide psychologique professionnelle, alors il lui sera plus facile de traverser
      cette période compliqué sans excès et de se reconstruire moralement

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