Nos émotions peuvent servir de détecteur de mensonges. Le mensonge consiste généralement en une ou deux éléments : l’émotion que nous essayons de cacher et son couvrement fabriqué, en d’autres termes, un masque… Le masque est créé pour deux raisons : elle aide à cacher l’émotion en la remplaçant par une autre, plus «confortable» pour nous dans cette situation. Pour beaucoup, c’est plus facile à faire que de créer un visage neutre. Et deuxièmement, souvent nous devons non seulement cacher nos sentiments, mais aussi désorienter notre environnement… c’est-à-dire simuler une émotion complètement différente pour que personne n’atteigne nos sentiments profonds.

Paul Ekman, après de nombreuses recherches, a remarqué que des micro-expressions apparaissent sur notre visage, fournissent une fuite d’information non verbale sur les vrais sentiments de la personne. Le problème est que ces micro-expressions apparaissent si rapidement qu’elles restent généralement invisibles pour l’entourage non entraîné. Elles peuvent ne durer qu’un vingt-cinquième de seconde. Mais ce sont précisément elles qui peuvent indiquer des situations où notre interlocuteur tente consciemment de cacher certaines émotions de notre part, ou quand les émotions sont réprimées. Dans les deux cas, les micro-expressions sont absolument identiques et peuvent aider à découvrir la vérité en analysant le contexte de la conversation et en déterminant les véritables motifs.

Bien que les micro-expressions soient absolument identiques, la signification du contexte est très importante, car c’est précisément lui qui permet de déterminer clairement la situation et de comprendre si l’émotion montrée dans la micro-expression correspond ou contredit le contenu des mots prononcés par la personne, le son de sa voix, sa posture et ses gestes.

Il est important de noter que les émotions ne sont pas culturelles, mais universelles. Certains groupes musculaires du visage se contractent simultanément selon un certain schéma dépendant de notre état émotionnel.

Ainsi, les intelligences artificielles sont capables d’apprendre à analyser très rapidement ces expressions de visage, et donc de capturer également nos micro-expressions qui affichent nos véritables émotions que nous souhaitons cacher.

Les traits du visage tels que les sourcils, les lèvres et les yeux sont marqués avec des points.

L’IA détermine leur position exacte, les compare avec des signes émotionnels enregistrés dans sa base de données et identifie quelle émotion est exprimée. Elle peut faire de même en analysant de nombreux paramètres à partir de la voix, du ton et du rythme. Elle est également capable de prendre en compte le vocabulaire utilisé pour obtenir des résultats plus précis.

En ajoutant à cette gamme l’analyse de langage non-verbal, elle pourra faire des analyses de plus en plus efficaces, afin de détecter exactement ce que nous ressentons, quand nous mentons et même peut-être en prévoir notre comportement futur en prenant en compte toutes ces informations.

Il existe deux manières principales d’analyser les émotions :

  1. Avec contact. Une personne est placée sur un appareil qui lit son pouls, les impulsions électriques du corps et d’autres indicateurs physiologiques. L’intelligence artificielle peut déterminer non seulement les émotions, mais aussi le niveau de stress .
  2. Sans contact. Les émotions sont analysées à partir d’enregistrements vidéo et audio. L’algorithme de reconnaissance apprend les expressions faciales, les gestes, les mouvements des yeux, la voix et la parole.

En Russie, il existe déjà un robot qui utilise l’intelligence artificielle pour déterminer les émotions à partir de plusieurs sources : des enregistrements de la voix, du visage, des mouvements, ainsi que des rythmes respiratoires et cardiaques. Plus diverses sont les formes de données détectées, plus la reconnaissance émotionnelle est efficace. De même, avoir une plus grande base de données améliore la précision des algorithmes.

Pour l’instant, la reconnaissance des émotions par intelligence artificielle a un grand point faible. Même si elle est capable d’identifier les émotions et les états que nous tentons de cacher, elle n’arrive pas encore à comprendre les nuances… Le contexte de la situation échappe à sa compréhension et peut complètement fausser le résultat de l’analyse finale. Mais dès que ce problème sera résolu, il deviendra très difficile de mentir…

Dans l’article suivant, nous tentons d’examiner les domaines autres que la détection de mensonges où la reconnaissance émotionel peut être utilisée ! Et croyez-moi, son spectre d’utilisation peut être impressionnement large !

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